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Les Manjaks et l'Actualité

26 Décembre 2016 à Paris 11 : 1° Conférence des Anciens sur le Thème :
« Approche parallèle entre l’éducation traditionnelle et moderne »

Il y a, dans notre Communauté, de moins en moins d’anciens du monde traditionnel, alors que nous avons l’obligation d’apprendre à nos enfants leur langue, leur culture et leur civilisation.
« Nous devons apprendre aux générations futures ce qu’ils sont, d’où ils viennent, les valeurs qui ont guidé notre société depuis la nuit des temps ; considérant que nous devons les initier à nos philosophies, sans arrogance, sans vanité, juste en restant, sans relâche, sur notre ligne historique.
Nous devons accorder une grande attention et manifester une véritable fascination aux anciens, car ils sont ce que nous avons de précieux : nos souvenirs, nos racines, nos esprits, nos âmes, nos connaissances, nos connexions.
Nous devons apprendre à nous faire raconter et à raconter avec passion, ferveur et fierté la vie, les traditions et la force de la Famille Manjak.
Nous devons observer les parents et croire à leur enseignement, parce que l’avenir a besoin des racines, parce que les aînés doivent être à nos côtés, parce qu’ils connaissent la voie à suivre.
Nous devons ouvrir davantage nos consciences à l’histoire, nos esprits à la science et nos cœurs à l’amour.,
En 2015, BAKHONNE a institué « La Conférence des Anciens ». Le 26 Décembre, Bacary Kapith Diocou, notable de la Communauté Manjak de Paris, est venu répondre à l’invitation de BAKHONNE sur le Thème « Approche parallèle entre l’éducation traditionnelle et moderne », et livrer, dans un langage que tout le monde entend et comprend, un vibrant enseignement d’une pertinence, cohérence et densité rares, pendant une heure. Suivent, en résumé, les idées phares de son exposé.

« Il y a, déclare, ce conférencier hors père, deux types d’écoles : l’école de la Maison et l’école de l’Etat. Les deux écoles forment l’individu, et cette formation se mesure par la malléabilité de l’être formé. Tous les grands hommes tirent leur puissance intellectuelle, leur honnêteté, leur lucidité, leur courage et leur amour désintéressé de ces deux écoles.
De ces deux écoles, la plus importante, de par sa disposition à « ouvrir le cœur de l’enfant à l’amour, son esprit à la science et sa conscience à l’histoire », est l’école de la Maison. Mais, le tout se nourrit de la capacité de la femme à souscrire à l’idéal du foyer conjugal. « Quand la femme adhère, la famille souscrit », et l’enfant est sauvé, parce qu’il réussira sa vie et dans la vie.
Cependant, pour entretenir sa réussite, il doit continuer à se faire arroser par la bénédiction parentale qui l’a précédé et doit continuer à le précéder. S’il est l’enfant qu’il est devenu, c’est parce que les gens avaient été à l’origine d’un torrent de prières pour un mariage réussi de sa mère.
A ces prières, était venu s’ajouter un autre torrent de prières pour une progéniture comblée et digne de son ascendance. Ces deux phénomènes qui lui appartiennent et le dépassent à la fois, doivent être perpétués par la bouche de ceux pour qui ils avaient été destinés, en l’occurrence les parents biologiques de l’enfant, surtout la maman qui est à la fois « le premier maître et le premier Dieu de l’enfant ».
La femme est le premier maître de l’enfant parce que c’est elle qui sait ce dont l’enfant a besoin ; elle est le premier Dieu de l’enfant, parce que c’est elle encore qui sait les trois choses qui font pleurer biologiquement l’enfant : il pleure parce qu’il a faim, il pleure parce qu’il a fait caca, il pleure parce qu’il a sommeil. Sans ses traductions, tout le monde navigue dans le vide, y compris le mari, le père pourtant de l’enfant. A partir de deux ans, elle commence à partager le reste de l’éducation avec son mari jusqu’à la majorité de l’enfant où les armes qui lui ont été confiées, lui permettent réussir sa vie et dans la vie.
Dieu a posé son pied sur deux choses que personne n’a encore découvert : le commencement et la fin de la vie. Le mariage, de par sa définition, « se construire ou se détruire », résume les deux phénomènes de l’existence. Donc, rien n’est plus important que le mariage dans la vie d’un être humain.
La civilisation a commencé avec l’institution du mariage qui, en validant le tabou de l’inceste, a inauguré l’avènement du droit interne et du droit externe, et posé deux problèmes qui préoccupent encore bien des familles et des Etats : la question de l’héritage et la question de la répartition des richesses nationales. Dans l’ordre d’importance, après le mariage, vient la langue.
Tout enfant qui nait doit maîtriser sa langue maternelle, s’intéresser à la politique et solliciter sans relâche, la bénédiction parentale qui constitue la sève de la plante qu’il est dans la forêt de l’humanité, si elle ne veut pas mourir de l’ombre des grands arbres. Tel est le message que j’ai pour la Communauté manjak du monde, pour le moment !
Votre initiative est si noble que les anciens que nous sommes devraient payer pour nous avoir tirés d’affaire. Au lieu de cela, c’est le contraire qui se produit. Aussi, je ne vous dirai jamais assez « Merci !!! !».
Tels étaient le sens du message de Bacary Capith Diocou. Nous conseillons à tous ceux qui comprennent, parlent ou maîtrisent la Langue Manjak, de suivre l’intégralité de son brillant exposé Manjak dans Youtube.