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HISTORIQUE

« Le Majestueux fromager Géant aux racines gigantesques et spectaculaires » du Pays Manjak, le Roi des arbres africains

BAKHONNE
Savoir-Faire-Savoir

Ndayuaag, le fondateur du système Manjaket Diego Kane, le premier Colon arrivé en Pays Manjak
Affiche de la 1°Conférence Historique Manjak, du 22 Octobre 2016, au Centre Culturel Daniel Brottier, 04 Rue Sandiniéri, Dakar Plateau

D1 : Dès le XVI° siècle, les Portugais croisent au large des côtes de Cacheu ( ) Ainsi, dans sa description de la Sierra Leon et des fleuves de Guinée du CaboVerde en 1625, le Navigateur Donhela – qui a embarqué » sur la Flote du Capitaine Antonio Velho Tinoco - raconte son voyage sur le rio Sao Domingos, appelé aujourd’hui Rio Cacheu, et son premier contact avec le roi local.« A l’entrée de ce fleuve vit un roi, appelé roi de Cacheu, dont le pouvoir s’étend sur dix lieux environ. Les gens de ce pays sont encore plus doux que les précédents, et encore plus souples et plus faciles dans leurs relations avec les portugais dont il y a ici beaucoup (112). 1° Leçon historique de citoyenneté, qui exige que nous nous réveillions, restions éveillés et veillions sur ce pourquoi nous nous sommes réveillés (1). En 1947, 322 ans plus tard, l’administrateur colonial de Canchungo, Antonio Careira écrit, dans son livre intitulé « La vie sociale des Manjaks : « C’est un peuple pacifique présentement. S’il a eu, quelquefois, comme on peut le croire, des tendancesguerrières, celles-ci ont disparu de l’esprit des populations de ses dernières générations ».
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D 2 : « Le Musée de Cacheu, nous dit Allen Yero Emballo, dans son article du 28 02 2014, est un lieu historique à l’abandon, un Musée à ciel ouvert où sont entassées les statues des explorateurs portugais, déboulonnées à Bissau dès les premières heures de l’indépendance.
« Cette statue est celle de Diego Kane, explique Salif. C'est le premier Portugais arrivé dans la province de Guinée. Il s'était installé d'abord à Boulol. Puis, dans la forêt de Cô, sur la rive gauche du fleuve. Là, il viola une femme indigène et fut contraint à abandonner Cô pour Cacheu. Sa première activité a été le commerce des esclaves. Il les emmenait de l'intérieur vers la côte d'où ils partaient pour l'Amérique du Sud.
Cette autre statue est celle d'Honorio Barreto. C'est lui qui a cédé la Casamance, ancien territoire portugais aux Français. En contrepartie, les Français ont cédé Cacine, dans le sud du pays, proche de l'ancienne Guinée-française.
Je travaille ici depuis 2008, je n'ai jamais été payé. Mes seuls revenus, ce sont les 100 francs CFA que me laissent les visiteurs. C'est avec cet argent que je paye ceux qui m'aident à entretenir les lieux ».
Au pied de Diego Kane, sont entassés les restes de la statue en bronze d’Ulysse Grant, 18ème président des États-Unis : une botte, une partie de sa veste. Le buste, les bras et les jambes ont été emportés par les vendeurs de ferraille.
HonorioBarreto a été le premier mulâtre à être nommé gouverneur de la Guinée portugaise à l'âge de 19 ans. Il est né dans cette cité. Et sa maison, comme celle des esclaves, reste un témoignage de la triste histoire de la colonisation portugaise et de la traite.
Des milliers d'esclaves sont partis de Cacheu vers l'Amérique du Sud : le Brésil, Cuba et Haïti en particulier. Et chaque année, des centaines de kilombolas, les descendants d'anciens esclaves du Brésil, font le chemin inverse. Ils viennent se ressourcer. »
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D3 : Dans son livre intitulé  Guinée Bissau, Une nouvelle image s’impose, p 18 » José Catengul Mendes, on lit : « La lutte armée contre le colonialisme portugais fut…déclenchée en Guinée dite portugaise le 17 juillet 1961 par le Mouvement de Libération de Guinée-Bissau (Mlg), dont procède le Front de Lutte pour l’Indépendance Nationale de Guinée (FLING), qui sera reconnu à Addis-Abeba par l’organisation de l’Unité Africaine (OUA) (…). Une dotation de 15 millions de francs Cfa et un lot d’équipement militaires furent octroyés à cette formation politique.
Ces armes et ce financement furent confisqués, selon François Kankoila MENDY, par le Gouvernement du Président Léopold Sédar SENGHOR du Sénégal qui, comme on le verra plus loin, était viscéralement opposé à la lutte armée (13).
Le MLG ne s’était engagé à lutter que dans le cadre de la Guinée. Mais il ne voyait aucun inconvénient, quant à la prétention due PAI de mener son combat dans le cadre de la Guinée et des Iles du Cap-Vert, comme l’atteste le communiqué paraphé le 7 août 1961 à Ziguinchor, République du Sénégal, par les Secrétaires Généraux des deux mouvements de libération : Amilcar Cabral pour le PAIGC et François Kankoila MENDY pour le Mlg (Rappelons que c’est le 23 janvier 1963 que le parti d’Amilcar Cabral a déclenché les hostilités contre le régime colonial portugais).
La question, que l’on pourrait éventuellement se poser, serait de savoir pourquoi le MLG-FLING, après avoir été le premier mouvement politique à avoir déclenché la lutte armée, n’a pas pu aller jusqu’au bout, laissant ce privilège historique au seul PAIGC ?
Pour mener à bien la lutte armée, il était indispensable, à ces deux mouvements nationalistes, d’avoir une base de repli. La Base du FLING se trouvait au Sénégal et celle du PAIGC en Guinée Conakry.
Le Président Senghor, dont la méthode majeure en politique était le dialogue, fut disponible pour donner toute sa contribution pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et des Iles du Cap-Vert, mais ne voulait pas entendre parler de lutte armée.
C’est pourquoi, il n’avait jamais cessé de conseiller les nationalistes, qui allaient le voir, de lutter pour l’indépendance de leur pays avec les armes du dialogue, tout en se préparant progressivement à la relève pour la gestion après le départ des Portugais.
Pour le président Senghor, l’indépendance, que Salazar la voulût ou pas, que les Portugais colonialistes la voulussent ou pas, était irréversible et qu’il s’agissait tout simplement, par la voie du dialogue, de se saisir des rapports positifs de la colonisation pour les retourner contre l’Européen colonialiste.
Le président de la République de Guinée Conakry, Séckou Touré, contrairement à son homologue du Sénégal, était favorable à la lutte armée. C’est ainsi qu’une assemblée générale a été organisée à la Bourse de Travail de Conakry, pour savoir à qui, entre les deux mouvements de libération, devait revenir le droit exclusif de conduire la lutte armée à partir du territoire de cette même République de Guinée Conakry.
Une majorité écrasante des nationalistes de Guinée dite portugaise présents se dégage en faveur du Fling. Mais comme il y avait beaucoup plus de similitudes idéologiques entre le Paigc et le Pdg (Parti Démocratique de Guinée) de Seckou Touré, la logique purement idéologique a fini, miraculeusement, par s’imposer sur la logique du nombre, de la démocratie.
« L’histoire doit retenir, dira Seckou Touré, quelques années avant sa mort survenue en 1984 et rendant ainsi hommage à la vérité historique des faits, qu’au cours d’un Congrès de tous les natifs de la Guinée dit portugaise à la Bourse de Travail de Conakry en 1963, le PAIGC avait été mis en minorité par la majorité des congressistes.
Le deuxième parti, appelé FLING, avait obtenu l’écrasante majorité des voix. Mais, nous avons soutenu le PAIGC d’Amilcar Cabral parce que sa ligne politique était plus juste historiquement et ses positions idéologiques plus correctes. Nous l’avions fait parce que nous avions estimé que, même minoritaire, c’est le PAIGC qui paraissait représenter la ligne politique juste ». Et Seckou Touré d’expliquer que sans cette prise de position de sa part, le PAIGC aurait pu souffrir un éventuel éclatement. 2° Leçon historique de la politique, qui exige que nous nous réveillions, restions éveillés et veillions sur ce pourquoi nous nous sommes réveillés (2)
La prise de position de Seckou Touré en faveur du PAIGC, conjugué, paradoxalement, à celle de SENGHOR, contribuera d’une manière décisive à l’affaiblissement du FLING. D’ailleurs, l’OUA, sous le mandat du Guinéen DIALLO Telly, Secrétaire Général de cette organisation retirera au FLING sa reconnaissance, sous prétexte que c’est un mouvement qui ne menait plus la lutte armée.
Le FLING sera donc interdit de toutes activités sur l’ensemble du territoire de la République de Guinée-Conakry. Pire, il fut, manu militari, purement et simplement expulsé de ce pays. Ainsi, se verra-t-il, dans l’obligation, de quitter prématurément le marquis en 1966. Son Fondateur, François Kankoila MENDY, Professeur, né le 03 janvier 1931 à Dakar, de Naly MENDY et d’Elisa NIANG, domicilié : rue 22 x 31 Médina, se verra signifié l’ordre d’expulsion du territoire sénégalais par le Ministre de l’Intérieur Sénégalais de l’époque, Monsieur Jean Colin ». 1 ° Conséquence historique de la politique, qui exige que nous nous réveillions, restions éveillés et veillions sur ce pourquoi nous nous sommes réveillés (3)
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D 4 : 972774790 - Vers les années 1960, Jean & Jill Karlick, un couple de missionnaires venu d’Europe, initia, en Guinée-Bissau, l’alphabétisation de la langue Manjak. A cause de la guerre de l’indépendance, ils furent obligés de rentrer.
En 1968, New Tribu Mission (NTM) commença à travailler avec les Manjaks de Kougnara, Simbandi Brassou, Jimaassar, Santhiaba et Tognataba. En 1995, ils firent le premier essai d’alphabétisation. Ce premier travail n’ayant pas été satisfaisant fut abandonné au profi d’autres recherches au terme desquelles, ils découvrirent que Madame Karlick avait déposé une requête d’alphabétisation au près du Ministère de l’éducation nationale. Le ministre d’alors, M NDOYE lui avait donné un accord provisoire, en attendant les conclususions des recherches de NTM.. Les résultats de NTM avaient également découvert que les Manjaks de Guinée-Bissau et de Gambie avaient déjà admis l’alphabet manjak. NTM abandonna dans ses recherches, le projet d’alphabétisation du Manjak, au profi de celui déjà établi par les travaux de la Guinée-Bissau et de la Gambie. 1° Leçon historique (nous sommes des guinésénégambiens) et de l’histoire de la codification de la langue Manjak, qui exige que nous nous réveillions, restions éveillés et veillions sur ce pourquoi nous nous sommes réveillés (4)
Les matériels manjaks en cours
Trois syllabaires - Un guide moniteur -  un Dictionnaire Manjak, Français, Anglais - Un projet de traduction de la Bible :
- Genèse, Exode par NTM
- Marc et Luc par le Pasteur Pierre MENDY qui travaille avec un groupe de pasteurs Manjaks de la Gambie, du Sénégal et de Guinée Bissau
- Un livre pour un cours de Mathématique. NB : il restait le guide du moniteur, divers livres pour aider ceux qui viennent apprendre à se perfectionner
- Faire un meilleur cours pour ceux qui lisent le français, le créole ou l’anglais
- Réviser le dictionnaire
-Selon NTM : Tous ces projets dépendent de la participation des Manjaks eux-même
Recommandation
Toujours selon NTM :
Ce qu’il faut, c’est :
- Créer une Commission d’alphabétisation en Manjak régionale et nationale qui doit être reconnue par le Département de l’Éducation Nationale du Sénégal
- Un groupe de gens qui savent lire, écrire le français, lequel devait apprendre à lire le Manjak. De ce Groupe, seront choisis cinq ou dix qui suivront une formation pour devenir enseignants. De ces dix, on choisira deux pour subir la formation de formateurs qui pourront gérer la formation plus tard, afin que le volet alphabétisation en Manjak puisse marcher. 1° Leçon historique de la pédagogique de l’enseignement académique de la langue Manjak, qui exige que nous nous réveillions, restions éveillés et veillions sur ce pourquoi nous nous sommes réveillés
- Financement
Le financement sera à la responsabilité du Groupe qui veut un enseignant de lui payer son salaire, ainsi que la fixation des droits pour tout apprenant. Le groupe doit aussi se charger de restaurer une salle de classe, avec des bancs et un tableau noir. Dans le domaine de rémunération, il est important de faire des contacts avec le Gouvernement à propos du salaires. Les livres et d’autres matériels seront au prix des matériels consumables. 1° Leçon historique de renaissance effective, qui exige que nous nous réveillions, restions éveillés et veillions sur ce pourquoi nous nous sommes réveillés (6)
Les Objectifs : Inciter le Peuple manjak à lire et écrire en Manjak, ainsi qu’à faire des Mathématiques en Manjak. Méthode : Les gens apprendront à lire par syllabes par les choses qui existent dans le contexte qu’ils vivent à lire comme ils parlent. L’avenir du projet est dans les mains des Manjaks et leur capacités, conclut NTM. 1° ligne historique de Renaissance, qui exige que nous nous réveillions, restions éveillés et veillions sur ce pourquoi nous nous sommes réveillés (7)
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D 5 : En 1970, un groupe de jeunes élèves Manjaks de Sédhiou, dirigé par Ousmane Denis CORREA, décide de forcer les limites communautaires, en proposant un autre paradigme : Envoyer les enfants à l’école, quel que soit le niveau de pauvreté ou le nombre d’enfants, non pour le profit immédiat, mais pour l’intelligence de l’instruction, et non seulement les garçons mais les filles aussi. Ils créent une Association dénommée « Association des Jaunes Manjaks de Sédhiou (AJMS). Ils donnèrent le surnom de « SOLEIL LEVANT» à l’AJMS.
SOLEIL LEVANT mènera un certain nombre d’activités, allant des rencontres de concertation avec les jeunes élèves, aux activités de sensibilisation auprès des parents.
L’objectif était de promouvoir la scolarisation et le maintien des jeunes Manjaks à l’école, afin de permettre à l’Ethnie Manjak de disposer d’une élite et des cadres, capables de participer à la construction de la Nation sénégalaise, et de contribuer au développement économique du pays. Son but : favoriser, à l’instar du Soleil levant qui éclaire la Terre et guide les hommes, le réveil, voir la révolution culturelle du peuple Manjaku, à partir de la scolarisation de ses enfants, en vue de renverser la tendance du Moment. D’où son surnom de « SOLEIL LEVANT ».
Les perspectives furent d’amener les émigrés disposant de moyens à créer des entreprises, convaincre les jeunes à ne pas avoir honte de leurs origines, ni sous-estimer certains travaux, créer la prospérité au sein des familles, soutenir la scolarisation des enfants, développer et promouvoir la langue et la culture Manjaku !
1999Naît à Paris Ersce
Objectif : Organiser et animer les conférences de dialogue des générations et des cultures

2002 Kajiër naît à Dakar
Les 12 et 13 Avril 2002, sous l’égide de l’Association KAJIËR MANJAKU, la Langue Manjak a été érigée au rang de 11° langue nationale dans l’ordre de codification au Sénégal.
Pour atteindre son objectif, KAJIËR MANJAKOU avait mis au point des Missions qui avaient parcouru l’ensemble du Sénégal et de la Guinée Bissau pour informer, sensibiliser, mobiliser, recruter, former pour la cause commune : promouvoir la Langue et la Culture Manjak par l’écrit. Des réunions ont été ainsi tenues et des campagnes d’explication menées. Les missions de sensibilisation, pilotées par la DPLN, avaient été dépêchées auprès des IA, IDEN, Collectivités Locale, etc, pour faire de ces assises l’affaire de tous. Tous les segments de l’administration, des partenaires financiers et techniques, des Institutions de Recherches et de formation ont été informés et sensibilisées, et il y eut une implication inestimable de la presse publique et privée.
Les résultats étaient : la Collecte des contributions des populations, la signature d’un contrat de travail avec la DPLN et la Mise sur pied d’un Comité Scientifique pour l’élaboration d’un document de base. Les conclusions furent les suivantes : « La promotion de la langue Manjak ne sera effective que si l’on fait d’elle un véritable instrument de communication, d’information, de formation et de développement. Ce changement de statut de ladite langue est un processus dynamique qui commence avec sa codification, renforce la démocratie et se termine par des actions concrètes dans les six domaines suivants : Études et Recherche, Formations, Édition, Communication, Mobilisation des ressources, Suivi ».

2003 Naît à Rouen Uame
LE 09 ET 10 0CTOBRE 2003 A ROUEN
Thème I : « Le rôle des initiatives locales dans l’économie nationale »
A quelles conditions les initiatives locales peuvent-elles influer sur les initiatives nationales ?

Thème II : « 3 l’Acajou en Guinée Bissau »
Peut-on faire de l’acajou le produit phare de l’économie bissau-guinéenne ?

Thème III : « La région de Cacheu et le commerce équitable »
Peut-on, dans le cadre du Nepad, faire de Cacheu, une région pilote en matière d’expérimentation en matière du commerce équitable ? Les conclusions avaient porté sur 7 Points :

(1) Créer un fond communautaire de financement des initiatives locales ;
(2) faire de Cacheu une région d’expérimentation sanitaire, éducative, économique ;
(3) Militer pour la création d’une Chambre de commerce régionale d’économie sociale ;
(4) Militer pour la création d’un Ministère de l’économie sociale et de la solidarité ;
(5) Militer pour plus de convention d’objectifs avec les Ministères concernés ;
(6) Faire de Cacheu la région pilote de Commerce équitable ;
(7) Militer pour l’exonération du matériel de développement

En effet, le SG de l’époque, en mission en Guinée Bissau pour présenter le projet UAME et les résolutions du premier Colloque qu’elle avait organisé, fit une conférence de presse à Bissua. Les ONIG qui étaient dans le pays le sollicitèrent. Ils organisèrent, les 10 et 11 Juin 2004 à Canchonghu, 2° Ville du Pays Manjak, un Colloque qui accoucha une Structure appelé « UNOR ALING » : la Misère suffit.

Y avaient participé : Uame, Plancon-Gb, Action Aid et les Secteurs de Canchunghu, Cacheu, Caleques, kayu et bula

2004 A CANCHUNGHU (GUINEE BISSAU)
LE 10 ET 11 JUIN 2004 SE TEIBT UNE CONFERENCE A CANCHUNGHU
QUI ACCOUCHA UNE ONG DENOMME UNOR ALING

UNOR ALING structure la région de Cacheu en six Section, selon la spécificité et la spécialisation de chacune :
(1) Canchunghu
(2) Cacheu
(3) Caleques
(4) Kayu
(5) Bula
(6) GROUPE ONIG
Objectif : Créer une Structure de concertation, de coordination et de gestion, de contrôle de fond, de soutien aux initiatives de base.
Les conclusions de ce colloque de Canchunghu recommandent l’organisation des conférences annuelles pour faire le suivi de leurs décisions.

Organes de direction : Conférence, Conseil, Coordination, secteurs
Commissions : Dulcineiapereira et Louenço Da Sylva
Sections et leurs représentants : Canchunghu (Moussa Seidi), Bula (Malgarida Delgado), Caio (Xotefernandes), Caleques (Ramilho Da Sylva), Cacheu( Lucia J Aires Dos Reis), Ong ( Armando mango)
Comité de Suivi : Uame, Action Aid, Plancon-Gb, Nic, Adra, Ad, Et fernadobaticaFeirera
Besoins : Santé, Education, Communication, Energie, Eau, Meilleure production agricole
Potentialités : Agriculture, Commerce, Tourisme, Pêche
Spécialisation : Les droits de l’homme, l’éducation, la formation professionnelle, la construction civile et la culture
Secteur de Canchunghu : l’extraction de l’huile de palme
Les infrastructures portuaires et
Secteur de Cacheu : Le transport maritime
Caio : et fluvial
Caleques ; Les matières de constructions civile et construction artisanale
Bula : Agriculture et l’horticulture
Recommandation : Préparer et organiser une Conférence dans les 6 mois ; élaborer les statuts et règlement intérieur ; préparer un plan d’action et élaborer une proposition de convention ; réaliser une étude d efaisabilité ; conjuguer les efforts de stratégie de financement ; définir une politique de lutte pour la santé sociale

CONCLUSION : “UNOR ALING, KAJIËR MANJAKOU KABUK BAKHONNE”

Si d’une manière générale, la création d’un organe supranationale qui permettrait aux Organisations communautaires de base de se connecter au moteur de la mondialisation, il n’en reste pas moins que les réserves suivantes ont été exprimé :

Oui, si une telle Institution s’érige en un lieu partage de fraternités et savoirs. Oui, si elle constitue un organe de soutien financier fiable des projets associatifs locaux. Oui, si ses partenaires nationaux et internationaux restent culturelles. Oui, si elle se dote d’un organe de communication dont le rôle primordial sera d’être le trait d’union entre les différents membres.

Et oui, si son académisme reste restent le sens commun ordonné qui parle le langage que tout le monde entend et comprend. Mais, une question : Eu égard aux ressources humaines et matérielles qu’il va mobiliser, et, à la structure administrative efficiente qu’elle exige, qu’elle serait la fiabilité et la viabilité d’un tel projet, sachant que l’expérience a toujours montré que de tels projets, une fois passé l’enthousiasme qui les a fait naître, tournent court ou se sclérosent, faute de soutien ?

Considérant les préoccupations, les besoins, les difficultés, les inquiétudes et l’expérience souvent malheureuse de certaines d’entre elles, s’imposait en nous la création d’un organe de coordination, de financement, de documentation et d’animation.

Comme Organe de coordination : Bakhonne supervisera les activités culturelles qui ont trait à la culture manjak, déterminera les priorités culturelles du peuple manjak, planifiera les projets culturels manjaks.

Comme Organe de financement : il pourra, une fois les priorités définies et les projets planifiés, allouer des crédits aux bureaux nationaux pour la réalisation de leurs programmes. Ce faisant, il renforcera sa présence et son audience auprès des Etats qui accueillent les manjaks dans le Monde.

Comme Centre de documentation : Il aura pour mission d’être le lieu de documentation sur la culture et la civilisation manjak. Il pourra procéder, avec le concours des institutions culturelles nationales et des bureaux nationaux qu’elle aura mis en place, au recensement et à la validation des publications sur la culture et la civilisation manjak.

Comme centre d’animation : Bakhonne devra disposer d’une infrastructure nécessaire pour abriter des conférences, des colloques, des séminaires bref, toute rencontre importante sur la culture manjak. Elle devra organiser périodiquement des sessions d’études, des cycles de formation ou de perfectionnement sur tel ou tel autre aspect de la civilisation manjak auxquels seront associés, en qualité d’animatrices, les personnalités, quel que soit leur position sociale et géographique. Des bourses d’études seront octroyés, en accord avec les bureaux nationaux et pour des périodes limitées, aux étudiants les plus qualifié, désireux d eprendre part à ses sessions d’études africaines. Les résultats seront matérialisé par des publications qui seront diffusés auprès des institutions culturelles nationales et internationales.

TIENT A ROUEN LE 2° COLKLOQUE D’UAME

Les thèmes traités furent les suivants :

« La diaspora bissau-guinéenne, catalyseuse et actrice du développement rural d la région de Cacheu »-

«Les voies d’accès à la modernité sans déni des traditions » -

« Quel type d’organisation villageoise faut-il pour ancrer la région de Cacheu dans la perspective de la Cédea et du nepad ? »

Ce Colloque était une suite logique d’un Colloque organisé en Guinée en Bisau, qui avait était lui-même, une conséquence logique du 1° Colloque que UAME avait organisé en 2003 , et dont les thèmes étaient les suivantes :

UAME
Association Loi 1901
Préfecture des de la Seine Maritime
Siège Sociale – S/c François Mendy
06 Allée Henri Matisse - 76140 Petit Quevilly – Rouen – France, Créée en 2002.

ANNEXES
DIFFERENTES COMMUNICATIONS

I - Emigration Manjak : Causes et conséquences

L’Afrique concentre toutes les misères et les mépris du monde, malgré ses cadres, ses richesses, sa jeunesse, ses hommes, ses femmes et ses richesses. Ce genre de rencontre est très importantes, parce qu’elles permettent de réveiller.
Situé sur la côte atlantique, au nord-ouest de la Guinée Bissau, c’est là que les Portugais débarquèrent pour la première fois en Afrique, en 1446. Cacheu sera la 1° Ville coloniale bissau-guinéenne, le 1° Port négrier, le berceau du christianisme, du créole la langue nationale, de la guerre de résistance et de libération nationale. Je profite de ce colloque au sens noble du terme pour plaider à ce que Cacheu soit classé comme « Patrimoine mondial de l’Humanité. Ce n’est pas par hasard que cette région est celle qui a le plus exporté et/ou perdu la main d’œuvre.
1446 à 1902 : c’était les portugais lancados qui payaient l’impôt foncier
1903 : Les Portugais refusèrent de payer ledit impôt foncier. Les Manjaks exécutèrent l’un d’entre eux à Tchour.
1904 : les Portugais engagèrent la guerre pour conquérir le pouvoir politique des mains des notables Manjaks. C’est la guerre, une guerre sanglante qui durera 12 ans
1917 : Les Manjaks commencèrent à quitter pour aller s’installer au Sénégal et en Gambie et organiser la résistance. Cet exil forcé inaugura la voie de l’émigration interne nationale. C’est le prélude de grands départs clandestins. La guerre de l’indépendance viendra accélérer l’émigration internationale.
L’émigré, européen de France surtout, fait rêver et provoque involontairement d’autres départ. Toujours bien habillé, bien propre, mangeant de bonnes choses et parlant des langues étrangères, ayant un pouvoir d’achat parfois 100 fois supérieur à ceux de ceux qui vivent au pays. Ils construisent des villas, améliorent leurs habita, les conditions de travail, la situation sanitaire et éducative de leurs familles et lui apportent ainsi respect et considération.
Cette vie facile que mène l’émigré dans son pays d’origine donne une double connotation : 1° Une fausse connotation de sa vie d’occident, mais témoigne aussi la garantie offerte d’une vie meilleure digne et paisible, par le pays d’accueil.
Avant les vagues d’émigration, le pays avait une autosuffisance alimentaire. Il était alors inconcevable, voir honteux chez les Manjaks d’acheter du riz en ville. Aujourd’hui c’est tout le monde qui cachette. Désormais le riz vient du port vers la ville, et de la ville vers la campagne, alors qu’avant c’était le contraire.
Cette perte de main d’œuvre, fruit des départs des actifs, a engendré la réduction du taux de natalité et de vieillissement de la population. Ceux qui partent sont généralement des actifs, en âge de procréation, et ceux qui restent sont aussi généralement des femmes, des enfants, des vieux.
Partout en milieu rural, notamment dans les zones les plus touchées par l’exode et l’émigration, il y a la chute de natalité, le vieillissement de la population et l’abandon des terres cultivables.
Le dépeuplement des villages est aggravé par les émigrés qui font venir leurs conjoints, voir enfants dans les villes des pays d’accueil.
D’autres construisent des villas dans des viles du pays d’origine et font venir leurs épouses et enfants pour accéder au savoir et aux soins, et pour faciliter leur communication.
L’émigration signifie : « Vas voir et reviens nous dire ce que de positif, nous ne savions pas encore, ignorions ou banalisions à juste tire ou à tort », dit SeckouNdiaye.
La main d’œuvre qui était partie non qualifiée du Pays d’origine, est devenue qualifiée et consciente que si elle ne s’occupe pas de son pays d’origine, personne d’autre ne le fera mieux que lui à s aplace.
Il est donc normal, que cette main d’œuvre qualifiée se recherche, s’organise et organise son pays d’origine. C’est ainsi que chaque association, selon son statut social, de fait ou non, s’occupe du développement de la Maison paternelle, du Clan, de la Tribu …
Au pays Manjak, ces asociations construisent des puits et des forages, des écoles, des dispensaires, des routes et des ponts, envoie des médicaments et des équipements médicaux, du matériel scolaire, des vêtements. Plusieurs villages sont équipés de panneaux solaires qui permettent d’éclairer le village.
Toutes sont conscients aujourd’hui qu’il faut unir ou mutualiser les compétences pour trouver les forces et les la réponse au problèmes de tout le monde et de chacun - Domingos Mendes –

II – VOIES D’ACCES A LA MODERNITE SANS DENI DES TRADITIONS

Au cœur du Thème il y le mot « éducation », au cœur du mot « éducation », il y a la transmission des valeurs. Chaque individu, quelle que soit sa position géographique et sa situation socioéconomique, doit être guidé par l’éducation.

L’éducation permet à l’individu de se développer, d’avoir des connaissances au niveau des traditions, des meurs, des coutumes, des us, des pratiques, des habitudes culturelles. Il ne peut donc y échapper. A travers l’éducation, il y a d’autres liens comme « apprentissage. Chaque fois qu’on apprend, on s’éduque.

Après le lient apprentissage, vient le lieu, environnement, l’espace-temps : Nous sommes ici à Rouen en France et nous œuvrons pour des gens qui vivent à Cacheu en Guinée-Bissau, pour des projets de maintenant et pour l’avenir.

De plus, les gens avec lesquels nous discutons aujourd’hui ici, non seulement ne sont pas tous Manjaks, mais ne seront pas les mêmes que ceux qui seront nos interlocuteurs demain à Cacheu ou ailleurs.

Pour se situer dans le temps, il faut savoir d’où on vient (provenance), on se situe (résidence) et où on va (destination)

La vie est un parcours, une trajectoire qui exige des choix spécifiques comme « une langue de communication qui permet de se comprendre et d’agir ensemble faute de quoi on ne peut parler de voies d’accès à la modernité sans déni des traditions. D’où la pertinence du thème, parce qu’il pose le problème de perte de la langue et de la culture, d’identité, d’intégration, et donc de « réussite de sa vie et dans sa vie ».

Si donc entre les jeunes et les vieux, le langage qui permet de se comprendre en vue d’agir ensemble, pose problèmes, il y a une perte de culture, et donc d’identité. La nécessité de compréhension étant au cœur de la question de l’éducation, le Passé ne doit être jeté, mais transformé.

Sans l’ancien point de repère, ni plan, ni exemple : on se débrouille seulement et c’est normal que rien ne marche, y compris nos associations qui échouent toutes, faute d’idéologie qui permet de maintenir le Passé pour sauver le Futur, et le Futur pour sauver le Passé, et donc le présent. Les choses évoluent, parce qu’on a beaucoup de choses à faire.

Si on a besoin de la compréhension et de l’entente, c’est parce qu’il y a beaucoup de choses à faire, et c’est parce qu’il y a beaucoup de choses, qu’on a besoin de la CAGF (Confédération des Associations Guinéennes en France), et bien d’autres structures plus efficaces, parce que plus globalisantes qui permettent la meilleure compréhension, la meilleure entente. D’où l’importance de l’organisation de façon détectée et engagée.

Sans contradiction il n’y a pas de jugement, et sans jugement, pas de progrès Il faut donc accepter la crique pour avancer. Eduquer c’est conseiller, et conseiller c’est discuter, parce que les intérêts sont toujours en jeu.

Comment accéder à la modernité sans déni des traditions ? Comment amener les anciens qui ont des intérêts ici en France, au Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau ou ailleurs à porter, gérer et transmettre la loi traditionnelle ? Comment amener les jeunes nés en France, au Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau ou ailleurs, à positionner, valider, dépasser et rendre invulnérable l’héritage qu’ils ont reçu ?

III
CONSTRUCTION DE LA VALEUR SOCIALE

Un éleveur doit traverser une rivière avec ses bagages composés d’une panthère qu’il avait réussi à élever, d’une chèvre et des feuilles de patate. Or la pirogue ne peut prendre tout le monde. Aussi, pour lever le défi, il mit au point une stratégie qui lui permet d’être à l’autre rive avec tous ses bagage, sans que personne ne bouffe personne. Sa réflexion lui donne quatre possibilités :

D’abord il prend avec lui, la chèvre qu’il alla déposer de l’autre côté. Il revient prendre la panthère qu’il alla déposer et revient avec la chèvre qu’il laisse. Il prend les feuilles de patates qu’il alla laisser de l’autre côté et revient prendre la chèvre, pour aller retrouver tous ses bagages de l’autre côté et continuer son chemin.

En partant de cette image, nous pouvons, nous aussi, reprendre le chemin perdu, en comprenant tout simplement que nous avons, au sein de la Communauté, des gens qui, si nous ne trouvons pas une stratégie similaires à celle de l’éleveur, vont se bouffer. Des gens qui ne voudront pas travailler ensemble. Or il faut que les organisateurs fassent de l’organisation, comme l’éleveur, fassent cohabiter des personnes qui ne s’acceptent pas – des jeunes et des vieux, parlant français ou non, portugais ou non, espagnol ou non, anglais ou non…Il faut que tous acceptent l’organisation qui est mise en place.

Donc, si nous voulons que la région de Cacheu soit ancrée dans la Cedeao et le Nepad, nous devons pouvoir affirmer notre identité, développer notre spécificité, pour que les autres aient envie de venir nous découvrir.

Dans la vie, il y a des personnes qui veulent que le monde rester tel qu’il est. Mais, si nous pensons que les choses doivent être transformés, repensées pour avoir un développement, il faut une transformation, des éléments à trouver, s’interroger sur ses propres sources et ses propres problèmes, ses propres inquiétudes, ses propres mots, ce que nous savons faire et comment nous sommes.

Lorsqu’un étranger arrive à Cacheu que trouve-t-il ? Des hommes sûrement mais qui savent faire quoi ? Ont-ils des métiers, des spécificités, Ont-ils des produits propres. Ont-ils des personnes qui produisent en quantité et en qualité ? Sont-ils connus ? Peut-on chercher à les connaître ? Peut-on avoir une espèce de réseaux de liaison ? Mettre en place une coopération ?

La stratégie de l’éleveur consiste à réguler, à mettre en harmonie dans ce qu’on produit. Cela ne doit pas être le fait de l’Etat mais de nos propres initiatives, l’Etat devant tout simplement accompagner nos projets. Ce constat positionne, valide et propose le dépassement. Autrement dit, notre rôle est d’aider l’Etat à nous aider.

Qu’est-ce qui fera que le développement de Cacheu puisse être vraiment quelque chose qui interpelle tout le monde ? Jeunes et Vieux ? Hommes et femmes ? Habitant en ville ou au village ? En Afrique ou en Europe ? En Asie ou en Amérique ?

Qu’est-ce qui fera que nous puissions construire une œuvre telle qui puisse pousser toute personne qui entendant parler des Manjaks, veuille les découvrir ?
Si nous réussissons ce pari, alors le premier geste, celui du réveil, sera franchi, et ce sera le début de l’histoire du Peuple Manjak, écrit par le peuple Manjak, pour le Peuple Manjak d’abord !

Donc, entre l’Etat Bissau-guinéen, la Cdeao et le Nepad, il y a le moteur « mondialisation » au centre, et c’est à ce moteur là que nous devons accrocher le Wagon Manjak et non Cacheu, pour la Cdeao et au Nepad. Telle serait notre version Manjak de Mondialisation.

Entrer à la modernité, c’est s’approprier de ses instruments de moyens internationalisés de communication. Aussi, pour mettre un terme à la misère, nous devons nous doter des instruments de lutte contre la misère : stratégie d’abord, organisation ensuite, puis instruments et moyens enfin.

Donc, ce n’est parce qu’on est analphabète qu’on n’a pas la capacité de participer au développement. L’analphabète donne des indications empiriques qui permettent d’arriver aux meilleurs résultats.

Ce n’est parce qu’on ne voit pas, ou qu’on ne peut pas marcher qu’on ne peut pas sauver les autres: l’aveugle qui a une bonne disposition physique, une bonne carrure, en portant sur ses épaules le paralytique qui lui indique le chemin à suivre, ils purent pu éviter un danger.
Pour renaître et se développer, nous devons célébrer en permanence le Génie Africain, avoir des mécanismes financiers solides, la stratégie de l’éleveur et l’alliance de l’aveugle et du paralytique. Tout ceci ne peut marcher que si on met en place des conseils, une programmation de développement et un Comité de pilotage.
« db »