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1999 - 2000 - 2001 : PHASE D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

PARIS 2001 : Conférence 3 : 06 Octobre 2001, Salle des Fêtes de la Mairie de Paris Kremlin-Bicêtre, sur le Thème : « Emigration, changement de nom et Histoire Manjak ».
TEMPS FORTS : « Ce qui fait de la Culture Manjak une vraie culture, c’est qu’elle procède de deux phénomènes : le phénomène de conscientisation (Bëtsaar) et le phénomène d’interpellation (Kayëts). Ces deux caractéristiques font que le Manjak sort, parce que sa tradition, sa religion, son fondement philosophique et idéologique veulent qu’il sorte. C’est dans sa vision du monde qu’il trouve l’élément par rapport auquel l’individu doit quitter sa Communauté pour aller vivre ailleurs. Ces deux phénomènes de pérennisation culturelle font que partout où l’homme Manjak vit, quel que soit la manière dont il était sorti du pays, reste Manjak, les yeux tournés vers ses origines. La Culture Manjak est une culture qui résiste aux soupçons et aux préjugés. L’orient Manjak est son pays d’origine » , « cette Terre qui se présente comme un lieu surdéterminé, à valeur toujours positive, un lieu accordé par Dieu et les Ancêtre, un Domaine où la vie est garantie » , et qu’il appelle « Idig ».
Ce qui importe pour lui, c’est le fait d’être et de se sentir Manjak, pas le changement de nom qui n’a d’autre fin que de lui permettre d’atteindre vite ses objectifs et de retour, en un temps record, chez lui, au Pays d’origine, comme un agent secret. Vous devez garder toutes les traces de votre existence !, martelait le Pr Kapet »:

PARIS 2000 : Conférence : 14 Octobre 2000, au Siège de la Fédération des Travailleur Africains en France (FETAF), Paris-Montreuil, sur le Thème : « Religion et Spiritualité chez les Manjaks ».
TEMPS FORTS : « Comme dans bien des sociétés, c’est la réalité qui a imposé à l’homme Manjak, une suite d’actions qui le conduisent jusqu’à ce qu’il est convenu d’appeler plus ou moins religion ou l’art de relier les hommes.
D’abord, c’est l’action de manger, puis l’action de se reposer, de se procurer à manger, de découvrir, accidentellement, la façon de se procurer de la nourriture, de se protéger à court terme, puis à long terme, d’imaginer le développement de toute expérience, de raconter ses rêves. Inspiré par ses rêves, d’inspiration en inspiration, il développe les mythes. Les mythes les plus impressionnants restent d’une génération à l’autre, surtout ceux qui racontent des actions héroïques des chefs précédents dont l’Ancêtre qui a reçu en dépôt de l’esprit terre, le Domaine familial, considéré comme élément de l’éternité que le Manjak appelle « Idig ». Ces héros devenant de plus en plus respectés, ont fini par être de plus en plus adorés, d’abord comme des esprits simples, puis, d’exagération en exagération, comme des divinités. Ce constat nous amène à avancer l’hypothèse suivante :
« Dieu a parlé aux Juifs par la Torah à travers Juda, aux Chrétiens par la Bible à travers Jésus, aux Musulmans par le Coran à travers Mohamed, aux Bouddhistes par le Veda à travers Bouddah ». Aux Manjaks, il leur a parlé par le Kankalama à travers les Ancêtres appelés Balougoum. Leur haut lieu deA Culte, l’équivalent chez eux de la Mosquée, de l’Eglise, de la Synagogue ou du Temple est le Plëman Balougoum. Tous les Manjaks ou presque, croient au pouvoir des Balougoum qu’ils considèrent comme des Serviteurs de Dieu. Certains vont même jusqu’à considérer les prophètes du monde comme des Balougoum qui étaient venus accomplir des Missions divines sur terre pour tous les êtres humains. La Foi manjak joue par conséquent la même fonction religieuse que le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam ou le Boudisme. On peut donc l’appeler Balougoumisme ou Monothéisme Décentralisé.

23 0CTOBRE 1999 : 1° Conférence de dialogue des générations, parrainé par la FETAF (Fédération des Travailleurs Africains en France), Bourse du Travail de Paris Montreuil, sur le Thème « Identification de la Matrice Culturel Manjak »

TEMPS FORTS

Selon le sens commun Manjak, « le travail fait la personne, le mariage fait la femme, la femme fait l’homme. Un homme, aussi laid soit-il, qui s’érige en travailleur incontestable, peut se voir accorder la main de la fille la plus belle de la région, fut-elle une princesse. Si ton père meurt, tu n’as pas de vache à sacrifier, vas chercher et sacrifier ton neveu. Et si ton beau-père meurt, tu n’as pas de vache à sacrifier, amène et sacrifie ton épouse. Puisque seul celui qui travaille peut avoir une vache sacrificielle à tuer aux funérailles de son père ou de son beau-père et sauver ainsi la vie de son neveu ou celle de son épouse, aux Manjaks il ne leur restait qu’une chose : travailler, toujours travailler, et encore travailler quitte à aller le chercher ailleurs. C’est ainsi qu’ils finirent par se retrouver aux quatre coins du Monde, suivant sans cesse le mouvement de l’emploi.
Le mariage et les funérailles deviennent ainsi les deux pôles entre les quelles oscille l’existence de l’homme Manjak mut par la dynamique : « travail ».
La finalité des funérailles consiste à vérifier si les engagements suscités par le « Mariage » sont encore fiables sinon, il faut resserrer les alliances pour que le système ne soit pas rompu.
Ce qui nous amène à supposer que la devise Manjak pourrait être « Travail-Mariage-Funérailles ». Sans travail, il n’aurait pas de mariage, et sans mariage il n’y aurait pas de funérailles. Mais, sans funérailles, il n’y aurait pas non de travail, ainsi de suite. La boucle est bouclée, et c’est cette boucle qui permet de reproduire, à l’infini, le « Système de contrôle et de protection sociale », que nous pouvons appelé, jusqu’à indication contraire convaincante, d’appeler : « La Matrice Culturelle Manjak ».