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PREMIER CONGRES HISTORIQUE MANJAK

Citation

DU 27 AU 29 DECEMBRE 2022 A CANCHUNGO EN GUINEE BISSAU

« Repenser et panser les grands problèmes Linguistiques, éducationnels, sociaux, culturels, économiques, politiques et historiques du Peuple manjak au 21 ° Siècle »

Rapprocher les Peuples de Guinée Bissau, du Sénégal, de la Gambie et leurs Diasporas dans le cadre de l’Université Africaine et de l’Union Africaine, pour la Renaissance Africaine

BAKHONNE (Institution de célébration du génie culturel manjak dans le monde) et ACADEMIE NGELES UNDIMAN MANJAKU (Institution de réhabilitation des valeurs culturelles manjaks), organisatrices du Premier Congrès historique manjak qui aura lieu du 27 au 29 Décembre 2022, viennent, par ce courrier, solliciter auprès de votre haute bienveillance, l’autorisation de permettre aux Cars qui transporteront les congressistes manjaks du Sénégal audit Congrès.

Cette rencontre inédite de retrouvaille, de réconciliation et de renaissance manjak, s’organise dans le cadre du rapprochement des Peuples du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau ; de l’Université Africaine et de l’Union Africaine ; pour la Renaissance Africaine, Universelle et le Bien de l’Humanité, en vertu du paradigme inclusif « Je suis, parce que tu existes ».

CONTEXTE

Depuis le 15° siècle, le Peuple Manjak, comme les autres peuples africains, soufre du « drame de l’histoire relationnelle entre l’Afrique et l’Europe : 4 Siècles de traite négrière par l’Europe occidentale, 1 Siècle de destruction et d’exploitation coloniale par la même Europe occidentale, jusqu’au partage de l’Afrique comme un gâteau abandonné à la Conférence de Berlin entre 1884 et 1885 »[1].

« Les forces de désintégration que cette Europe va mettre en place vont lui permettre de brouiller nos rangs, nos alliances matrimoniales, notre unité, les remplacer par ses propres réalités, nous convertir à ses réalités et nous traumatiser au point que nous n’ayons plus d’autre réflexes que de reproduire ces réalité »[2].

« Il est vrai que le Libéralisme occidental a fait avancer les sociétés humaines grâces aux forces productives énormes qu’il a mises en place pour changer le monde, envahi toute l’humanité par le commerce, fait des découvertes et créé une industrie capable d’affronter les forces de la nature. Cependant, la direction qu’il persiste à vouloir donner à l’Humanité ne cesse de provoquer des crispations des autres cultures. Il y a, effectivement, aujourd’hui quelque chose qui ne semble plus correspondre à l’éthique capitaliste de départ selon laquelle le riche devait prendre le pauvre en charge. Aussi, en Afrique Noire, les populations, plongées dans un climat d’incertitude permanente, déploient des stratégies, furent-elles, jadis, les plus impensables, pour domestiquer plus ou moins ce qu’elles peuvent. Cette démarche de survie s’oriente de plus en plus vers des valeurs africaines, pour trouver les réponses qui permettraient de surmonter les difficultés à se développer. Ce qui autorise chaque groupe ethnique, à renouer avec ses origines »[3].

PRETEXTE

Pour sortir du chao culturel, « ce n’est pas à l’individu qu’il appartient de donner la réponse. La réponse ne peut venir que de la Communauté. Elle sera donnée non pas verbalement mais dans les faits, et par l’action collective. Le rôle des intellectuels est d’organiser ce chao en une synthèse nouvelle qui sera réconciliation et dépassement de l’ancien et du nouveau. Cela veut dire que nous devons hâter le mûrissement de la prise de conscience populaire, le détecter, l’authentifier, le magnifier, le propager, le purifier, en faire une conscience, un soleil irradiant, lui redonner sa valeur »[4].

Le 27 Avril 1999, les jeunes de la Diaspora manjak de Paris décidèrent de ne pas être en reste et créèrent, à la Sous-Préfecture de Paris Laÿ-Les Roses, une association dénommée ERSCE (Equipe de Recherche et de Sauvegarde de la Culture Ethnique) dont le but était d’organiser les Conférences de dialogue des générations. Six mois plus tard, le 23 Octobre, ERSCE organise la première Conférence sous le Thème « Identification de la Matrice Culturelle Manjak ».

Le 14 Octobre 2000 ERSCE organise la deuxième Conférence sous le Thème « Religion et spiritualité chez les Manjaks ».

Le 06 Octobre 2001 elle organise la troisième Conférence sous le Thème « Émigration, changement de nom et histoire Manjak ».

Les 25 Octobre 2002 elle organise la quatrième Conférence sous le Thème « Mariage traditionnel manjak : définition, état des lieux et devenir ».

Le 10 Décembre 2002, ERSCE devient ERPCM (Espace de Recherche et de Promotion de la Culture Manjak) dont le but était d’organiser les Conférences de dialogue des générations et des cultures).

Le 12 Avril 2003 ERPCM entre en rapport avec le Pr Kapet De Bana, Coordinateur International du CMDP (Conseil Mondial de la Diaspora Panafricaine).

Le 03 Juillet 2003 il organise sous le patronage du Pr Kapet De Bana, la Cinquième Conférence sous le thème « Codification des Langues et Intégration africaine, le cas du Sénégal ».

De 2004 à 2012, ERPCM se forme à l’Ecole des Traditions Manjaks (ETM) où ses membres occupent au sein des association communautaires de base, des postes de secrétaires administratifs, pour, d’une part, aider ces associations à se formaliser, et, d’autre part, à se former, eux-mêmes, au système de pensée manjak.

Au terme de cette formation qui a duré huit ans, ERPCM reprend ses activités, se rapproche d’une association dénommée « MANTELAR (Entente) » de Paris Savigny Sur Orge.

Le 12 Juin 2012, les deux associations signent un protocole d’accord appelé « CONVENTION BAKHONNE » dont le but est d’organiser, conjointement, une « Journée Culturelle Annuelle Manjak ».  Le 01 Juillet de la même année, elles lancent la première Édition autour d’une pièce de théâtre et d’une conférence débat qui révèlent l’urgence de la renaissance manjak. Au sortir de cette première édition, elles décidèrent de venir à la rencontre de leurs cousines du Continent.

2013, ACE (Association Cinq Étoiles) de Francounda Boudhié, Sédhiou, Sénégal, signe la convention.

Le 06 Juillet 2013, Les trois associations organisent la « I° Journée Mondiale Manjak » à l’Esplanade de la Mairie des Parcelles Assainie sous le parrainage du Maire Moussa Sy et du Patronage du Pr Kapet de Bana, autour du Thème « Écrire, sous la plume collective, l’histoire du peuple manjak ».

Le 09 Décembre 2013, les trois associations formalisent leur initiative sous la dénomination « Institution Manjak de Renaissance et de Célébration Permanente du Génie Culturel Africain », simplement appelé « BAKHONNE ».

En 2014, l’association « PEPANTAR MANJAKU » de Tanaf, Sénégal, signe la Convention. Elle sera suivie de « UYAMB MANJAKU » de Goudomp, Sénégal en 2015 et « KAMBOF » Ouest Foire, Dakar, qui adhère de fait à la Convention en 2016, mais ne l’a jamais signé.

Le 22 Octobre 2016, BAKHONNE organise, en collaboration avec KAJIËR MANJAKU, la Première Conférence Historique, au Centre Culturel Daniel Brottier, 4 Rue Sandiniéri, Dakar Plateau, Sénégal, sous le Thème « Comprendre, écrire et enseigner l’histoire du Peuple Manjak ».

Le 24 Octobre 2016, une des cinq associations que comprenait BAKHONNE entre en dissidence, et entraîne avec elle, les trois autres. Seule ERPCM qui constitue la racine nourricière était restée et poursuit le combat, comme il sait et peut le faire.

Les 18 et 19 Octobre 2019, BAKHONNE organise le premier Colloque international Manjak sous le parrainage du Recteur Courfia Kéba Diawara de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et le partenariat d’accompagnement structurel et scientifique de l’Histoire Générale du Sénégal des origines à nos jours (HGS), sur le Thème « La réconciliation du Peuple Manjak avec lui-même, le rôle de ses intellectuels dans l’actualisation de son histoire, et sa présence dans le monde ».

Au sortir de ce Colloque, un Pacte de Suivi Historique (PSH) fut signé entre les Délégations des Communautés manjaks de la Diaspora, du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée Bissau.

Un exemplaire de ce Pacte fut remis au Pr MBOW, chef de la Délégation de l’HGS qui était aux côtés de BAKHONNE, et avait, conformément aux instructions du Feu Pr Iba Der Thiam, premier Coordonnateur d’HGS, paix à son âme, suivi, avec beaucoup d’intérêt, tous les travaux du Colloque.

Les Délégations signataires du PSH avaient institué, sous l’égide de BAKHONNE pour son expertise en la matière, un Conseil Scientifique Provisoire (CSP) chargé de mettre en place une Assise Académique Manjak (AAM) qui sera validée à la prochaine rencontre triennale. Elles portent naturellement leur choix sur Canchungo, la ville populaire bissau-guinéenne, en Terre Manjak, région de Cacheu

TEXTE

Les 27, 28, 29 Décembre 2022, BAKHONNE, dans le cadre du PSH et de la Mission qui lui avait été confiée au Colloque de Ziguinchor, en partenariat de fait et de droit avec ACADÉMIE NGËLES UNDIMAN MANJAKU, organise dans la ville populaire de Cachungo, en Guinée Bissau, le premier Congrès historique du Peuple Manjak sur le thème « Repenser et panser les grands problèmes linguistiques, éducationnels, sociaux, culturels, économiques, politiques et historiques du Peuple Manjak au 21° Siècle.

Le but de ce Congrès est d’instituer une Assise Académique et Universitaire Manjak qui seront en charge d’animer, au sein des diverses communautés manjaks, des espaces consacrés à la connaissance de la Langue, de la Culture, de la Civilisation et de l’Histoire manjaks, mais aussi des grandes réalisations des autres peuples.

Les 7 Thèmes retenus pour le Congrès constitueront les Axes de base des enseignements qui seront dispensés dans des espaces communautaires manjaks où, selon la nature et les convenances de chaque communauté, les experts de BAKHONNE, de   NGELES  UNDIMAN ou de KAJIER

MANJAKU assumeront  à divers niveau à titre de Collaborateurs, Professeurs, Suppléants, Répétiteurs, l’animation des Ateliers, des Cours, des Séminaires, des Journées d’études, des Conférences, consacrés au Suivi Historique du Peuple Manjak, au soutien des Etats du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée

Bissau, dans leur combat pour l’intégration, l’Union Africaine et le Bien de l’Humanité. Nous sommes de ceux qui croient que l’actualité mondiale de notre temps nécessite que de telles démarches soient soutenues, encouragées, accompagnées, valorisées et généralisées à travers tout le Continent africain.

PARIS, LE 14 11 2022

DIRECTION DE BAKHONNE

 

 

 

 

 

 

 

 

[1] Théophile Obenga, « La Renaissance Africaine de Cheikh Anta Diop à Thabot Mbeki », Paris, 08 Juillet 2000.

[2] Seckou Ndiaye, « Six nuits initiatiques au Quartier Latin », Erpcm, Paris, 2004, citant l’initiateur Kapet De Bana.

[3] « Causerie de Jean-Pierre Kaya et Seckou Ndiaye sur la Renaissance Africaine », Paris, Juillet 2008.

[4] Guy Ossito Midiohouan, « Aimé Césaire », CF

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