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PREMIER COLLOQUE INTERNATIONAL MANJAK

PACTE DE SUIVI HISTORIQUE

INTRODUCTION

L’évolution est l’ascension vers une conscience plus grande. Plus un Peuple développe sa capacité à augmenter sa conscience collective, plus il a des chances de se situer haut dans l’échelle de l’Evolution.
« Durant les trois premiers milliards d’années d’évolution, les cellules individuelles étaient les seuls organismes de la planète. Cette situation n’a changé que lorsque qu’elles ont trouvé une autre manière d’augmenter leur conscience1 ».
Pour devenir plus intelligentes, elles se sont peu à peu groupées pour former des communautés multicellulaires.
C’est au moment où elles se sont regroupées en organismes multicellulaires qu’elles ont commencé à se spécialiser.
Les mitochondries, par exemples, qui assuraient la respiration dans les cellules individuelles, se regroupent entre elles pour constituer les poumons ».
Pour réaliser l’exploit des cellules, il convient tout simplement de réactiver le Paradigme africain de développement inclusif « Je suis, parce que tu existes ».
L’enjeu réside dans le fait que l’ennemi est venu brouiller nos rangs, notre unité, nos alliances matrimoniales, bafouer nos cultures, les remplacer par ses propres réalités, nous convertir à ces réalités et nous traumatiser au point que nous n’avons plus d’autres réflexes que de reproduire ces réalités2.
Comment, aujourd’hui, faire travailler ensemble des gens qui ne s’acceptent plus, qui se boufferont si on les met ensemble, jeunes et vieux, parlant ou ne parlant pas portugais, français, anglais, manjak ?
1 Bruce Lipton, La biologie des croyances, Ariane
2 Seckou Ndiaye, Le Professeur Kapet De Bana ou l’Afrique en Marche, Edition ERPCM
4
Comment arriver à affirmer et développer dans ces conditions notre identité spécifique pour que les autres apprécient notre vision des choses ?
Quelles sont nos ressources et quels sont nos problèmes ? Qu’est-ce que nous savons faire et où en sommes-nous ?
Lorsqu’un étranger arrive chez nous, que trouve-t-il ? Des hommes sûrement, mais qui savent faire quoi ? Les connaissons-nous ? Pouvons-nous les connaître ? Cherchons-nous à les connaître ? Quels sont leurs métiers, spécialités et produits ? Pouvons-nous avoir une espèce de liaison d’intelligence collective ?
Qu’est-ce qui fera que notre Projet de Suivi Historique puisse être quelque chose qui interpelle tous les Manjaks, jeunes et vieux, hommes et femmes, lettrés et illettrés, riches et pauvres, savants et ignorants, vivant en ville ou en campagne, sur le continent africain ou ailleurs ?
Et qu’est-ce qui fera que nous puissions construire une oeuvre historique telle, qui pousserait toute personne qui, en entendant parler de nous, veuille construire avec nous l’humanité que nous proposons ?
Répondre à ces questions fondamentales, c’est réaliser la première étape historique, celle du réveil qui, à l’instar des cellules, nous permettra d’accomplir les miracles de l’intelligence collective. Pour réaliser cet idéal, s’impose à nous le principe d’un Contrat d’engagement.

STATUTS

PREAMBULE
Nous, Chefs des Délégation des Communautés manjaks de Guinée Bissau, Sénégal, Gambie et de la Diaspora, réunis au Colloque International Manjak, organisé par BAKHONNE à l’Université Assane Seck de Ziguinchor ;
Conscients que chaque Peuple a le droit de suivre sa propre histoire :
Convaincus que « La responsabilité n’est pas de se plaindre au sujet de ce que Autrui peut dire sur l’Afrique, mais de tenter de formuler soi-même son discours, sa vision des choses, à partir de sa propre inquiétude et de sa propre intelligence de la réalité3 » ;
Convaincus que « L’Afrique bouge et le moment est venu de rappeler quelques vérités historiques qui ne font pas partie des livres d’histoire aujourd’hui et sans lesquelles on ne peut pas comprendre l’Afrique contemporaine 4» ;
Et convaincus qu’ « autant la technologie et la science moderne viennent d’Europe, autant, dans l’Antiquité, le savoir universel coulait de la Vallée du Nil vers le reste du Monde, et en particulier vers la Grèce, qui servira de maillon intermédiaire, que par conséquent, aucune pensée, aucune idéologie n’est par essence, étrangère à l’Afrique, qui fut la terre de leur enfantement, et que c’est en toute liberté que les Africains doivent puiser dans l’héritage intellectuel commun de l’humanité, en ne se laissant guider que par des notions d’utilité et d’efficience » 5 ;
Résolus à célébrer en permanence le Génie culturel de l’Afrique dans le cadre de son paradigme inclusif de civilisation « Je suis, parce que tu existes » ;
Guidés par une volonté commune de nous organiser et de réhabiliter notre Patrimoine culturel pour pouvoir mieux nous exprimer et rendre notre existence visible dans le Monde ;
Sommes convenus de créer une Assise Académique Manjak.
ARTICLE I
Les Délégations contractantes constituent, par le présent Pacte, une Organisation dénommée « Assise Académique Manjak (AAM)» ayant pour sigle AM par convention.
ARTICLE II
AM comprend les Délégations des Communautés Manjaks de Guinée Bissau, Sénégal, Gambie et de la Diaspora.
ARTICLE III
Les objectifs d’AM sont :
1) Recenser et traduire, pour réhabiliter notre Patrimoine culturel et préparer la grande Entreprise archéologique qui se prépare à l’échelle continentale, les objets manjaks de culture, de religion et d’art, y compris les hommes qui les ont façonnés, la carte de nos cultures, de nos paysages et de nos villes ;
2) Créer des musées ethniques pédagogiques qui montrent les accomplissements du Passé – sujet soulevé par l’oeuvre de Cheikh Anta Diop, mis en forme par Kapet De Bana dans son Projet encyclopédique de l’Afrique contemporaine ;
3) Interroger le Peuple manjak sur sa nature pour connaître ses richesses, sa vocation à être un grand Peuple, ses valeurs morales et spirituelles, sur sa présence et sa représentativité dans les pays d’accueil, sur ses hommes et ses communautés éparpillés à travers le Monde, pour l’éclosion et le développement de son Génie en vue de comprendre, écrire et enseigner son Histoire ;
4) Interroger les Manjaks sur ce qu’ils ont fait, ce qu’ils font et ce qu’ils peuvent faire dans divers domaines de l’activité humaine : le nombre des savants Manjaks, leurs découvertes, les applications de leurs découvertes, les théories qu’ils ont élaborées, les domaines où ces théories ont été élaborées et appliquées, les ouvrages qu’ils ont publiés, la nature de ces ouvrages, les bibliothèques qui les valorisent ;
5) Proposer une politique fiable et viable de veille historique ;
6) Participer à tous les colloques accessibles au Monde, en vue de renforcer la santé culturelle et prolonger, en permanence, la vie historique du Peuple Manjak.
ARTICLE IV
L’Étude de faisabilité d’AM est confiée, sous l’égide de BAKHONNE pour son expertise en matière d’initiatives dans le cadre de partage de fraternités et savoirs, à un Comité Scientifique Provisoire (CSP), composé de membres cooptés par le Conseil d’Administration de BAKHONNE, sur proposition du Président, la base de leur implication et la qualité du travail que chacun a fourni au cours des préparations de ce premier Colloque international manjak.
ARTICLE V
BAKHONNE livrera le projet au Colloque international triennal manjak de 2022 qui le validera et installera, officiellement, l’Académie, instance intellectuelle suprême moderne manjak qui viendra ainsi remplacer et annuler le PSH et entrer aussitôt en vigueur.
EN FOI DE QUOI, Nous, Chefs des Délégations des Communautés Manjaks de Guinée Bissau, Sénégal, Gambie et de la Diaspora, avons adopté et signé le présent Pacte de Suivi Historique.

GUINEE BISSAU
Chef de Délégation
M/MME
SENEGAL
Chef de Délégation
M/MME
GAMBIE
Chef de Délégation
M/MME
DIASPORA
Chef de Délégation
M/MME

3 Théophile Obenga, La renaissance africaine de Cheikh Anta Diop à Thabo Mbeky, P 1, IECA, 2000
4 Kapet De Bana, Construire l’Afrique du 21° Siècle, Editions mémoire d’Afrique

5 Cheikh Anta Diop, Introduction à civilisation ou barbarie

6 Seckou Ndiaye, Le Code Kapet de la Renaissance, Page 7, Les Impliqués Editeur d’Harmattan, Décembre 2017

 

« CELUI QUI N’A PAS HONTE DE SES ORIGINES, DECOUVRE CHAQUE JOUR, LES SOURCES DE L’EXECELLENCE »